Questions-réponses sur les implants

L’implantologie dentaire a connu un essor considérable depuis ces dernières années. De plus en plus de patients bénéficient de prothèses sur implants.

1 – Est-ce que la pose d’un implant fait mal ? NON

L’intervention se déroule habituellement sous anesthésie locale au cabinet, cela suffit amplement. Une prémédication sédative est donnée avant l’intervention. Il est donc nécessaire que vous soyez accompagné, afin de ne pas conduire sous l’effet du sédatif. Les suites opératoires sont très rarement douloureuses, mais il faut prévoir la présence d’un œdème qui peut persister 2 à 5 jours.

2 – Aurais-je l’impression d’avoir mes vraies dents ? OUI

Les implants sont fixés dans l’os et se comportent comme vos dents lorsque vous parlez, vous riez et bien entendu lorsque vous mangez. La plupart des personnes ne ressentent pas la différence entre leurs dents naturelles et leurs dents sur implants.

3 – Pourquoi les implants sont-ils en titane ?

Le titane est un matériau bio–compatible. Il est aimé par l’os ! Votre os va l’intégrer, c’est ce qu’on appelle l’ostéo-intégration.

4 – Y a-t-il un problème d’âge ? NON

L’âge n’est pas un obstacle aux implants. Cependant si vous avez moins de 18 ans, nous devons nous assurer que vous avez terminé votre croissance avant de pouvoir vous poser des implants.

5 – Puis-je conserver mes autres dents ?

Les implants vous permettent de remplacer les dents manquantes sans toucher à vos dents saines. Contrairement aux bridges conventionnels et aux appareils à crochets, il n’est pas nécessaire de s’appuyer sur les dents voisines, ni de les réduire ou de les endommager.

6 – Combien ça coûte ?

La pose d’implants est un investissement sur le futur et pour votre qualité de vie. Avoir de nouvelles dents qui soient ressenties comme étant les vôtres est extraordinaire. Ce traitement vous évitera d’autres dépenses dentaires dans le futur. C’est l’importance du traitement qui déterminera sa valeur. Nous vous établirons un devis et nous verrons avec vous les différentes possibilités de monter un plan de financement adéquat.

7 – Quels sont les matériaux utilisés pour un implant dentaire ?

L’implant dentaire est une fausse racine en titane qui est un matériau biocompatible et donc parfaitement accepté par la gencive et l’os dans lequel il va être implanté.

8 – Les différentes interventions liées à l’implantologie sont-elles douloureuses ?

Les interventions elles-mêmes ne sont absolument pas douloureuses. Elles sont réalisées sous anesthésies locales, les mêmes utilisées pour les soins dentaires et les extractions. Les suites opératoires peuvent parfois générer une douleur, qui cède rapidement à la prise d’antalgiques (antidouleur) classiques de type paracétamol. Il est très important de toujours bien suivre les instructions pré et post opératoires qui vous seront fournies par l’équipe soignante qui vous a opéré, et de prendre les traitements prescrits sans les modifier (attention à ne pas faire d’auto médication).

9 – Peut-on toujours apporter une solution fixe à un problème d’édentement ?

L’implantologie a constitué une véritable révolution et est en perpétuelle évolution. Les principaux obstacles proviennent de la quantité d’os dont nous disposons, problèmes que l’on arrive de plus en plus à résoudre grâce à l’apport et au développement des greffes osseuses.

Les petits édentements se traitent couramment par la pose de prothèses en céramique posées sur implants dentaires. Les édentements plus importants et les édentements d’une arcade entière sont traités par différentes techniques en fonction du cas clinique et également du budget dont le patient dispose, mais toutes apportent une solution fixe qui permet au patient de se débarrasser de son ancienne prothèse amovible.

10 – N’est-il pas préférable de se faire implanter dans une clinique ?

La pose d’implants dentaires est devenue un acte courant et les chirurgiens dentistes qui ont reçu cette formation interviennent chaque jour dans leur cabinet. De plus en plus souvent, les cabinets à forte visée implantaire, comme c’est notre cas, sont équipés d’un bloc opératoire réservé aux différentes chirurgies, et nous obtenons en cabinet dentaire un niveau d’asepsie optimal. Que se soit pour des cas simples de pose d’un implant ou pour des cas plus complexes concernant une arcade complète, vous pourrez être traité de manière rigoureuse et avec un taux de réussite maximal en cabinet privé.

11 – Les greffes osseuses ou gingivales doivent-elles être pratiquées en milieu hospitalier ?

En ce qui concerne les greffes osseuses, lorsque nous utilisons un matériau acheté qu’il soit d’origine synthétique, bovine ou humaine, l’intervention ne nécessite aucune hospitalisation et se fait de manière courante en cabinet privé. Ceci est également valable si nous prélevons le greffon au niveau d’un site de la cavité buccale (par exemple au niveau de la dent de sagesse inférieure). Si par contre la greffe nécessite un prélèvement en dehors de la cavité buccale (crête iliaque ou pariétale), cela ne pourra se faire qu’en milieu hospitalier et sous anesthésie générale. En ce qui concerne les greffes de gencive, il s’agit d’interventions bénignes qui se pratiquent couramment en cabinet privé.

12 – Faut-il arrêter de travailler pour se faire poser un implant ?

Lorsqu’il s’agit d’une pose simple de un, voire même plusieurs implants, il est inutile d’arrêter le travail surtout si la pose se fait sans ouverture de la gencive. Pour des cas plus complexes ou qui nécessitent des greffes, le patient peut être gêné par un gonflement ou un hématome et il est alors préférable de cesser le travail.

13 – Peut-on se faire poser des implants si l’on fume ?

La cigarette constitue réellement un problème et elle augmente de façon significative le risque d’échec. Il est préférable d’arrêter de fumer quelque temps avant l’intervention et au minimum d’en diminuer la quantité en dessous de 10 cigarettes par jour, durant le temps de cicatrisation.

Le fumeur présente généralement de l’artériosclérose qui est un épaississement de la paroi des artères entraînant un ralentissement de la circulation sanguine. Le tabagisme peut aussi provoquer une hyperviscosité du sang. Un sang visqueux circule moins facilement. Ces deux causes entraînent une réduction du débit sanguin. Or, c’est le sang qui contribue à l’ostéo-intégration (cicatrisation osseuse autour de l’implant) par l’apport d’éléments spécifiques.

La viscosité est recherchée lors de l’analyse de sang : c’est l’hématocrite (taux de globules rouges exprimé en pourcentage du volume total du sang). La valeur normale de l’hématocrite est de 40 à 45%. Si l’hématocrite est au dessus de la valeur normale, le fumeur présente une hyperviscosité qui s’ajoute à la réduction du diamètre des vaisseaux. Dans ce cas, le sang circule moins bien et l’apport des éléments contenus dans le sang nécessaires à la prise de l’implant est donc diminué. La pose d’implant est alors contre-indiquée. Si l’hématocrite est normal, la pose d’implant n’est pas contre-indiquée.

14 – Un diabétique peut-il se faire implanter ?

Le diabète ne constitue pas une contre-indication absolue à la pose d’implants. Il faut tenir compte de plusieurs faits: de quel type de diabète il s’agit (type I ou II) et de son ancienneté. Si le diabète est bien équilibré, on peut envisager de poser des implants, avec toutefois l’approbation du diabétologue ou du médecin traitant.

15 – Peut-on se faire poser une dent provisoire le jour de la pose d’un implant ?

Lorsque l’on se fait poser un implant en un temps opératoire, il est alors possible d’envisager la pose d’une dent provisoire le jour même. Il faut cependant savoir que cela n’est pas systématique et qu’il faut étudier le problème au cas par cas en fonction des indications cliniques.

16 – Peut-on se faire poser un implant le jour d’une greffe osseuse ?

S’il s’agit d’une greffe de petite envergure, il est possible de poser l’implant le jour même. Si la greffe est plus importante, il est préférable et quelques fois même indispensable de différer la pose des implants et de la réaliser dans un 2ème temps.

17 – Peut-on se faire poser un implant le même jour qu’une greffe de sinus ?

C’est effectivement possible, la condition étant qu’il y ait suffisamment d’os pour pouvoir immobiliser l’implant, c’est-à-dire 2 à 3 mm de hauteur.

18 – Les implants sont-ils devenus la solution incontournable pour le remplacement des dents absentes ?

Ce n’est pas la solution incontournable, mais quand cela est possible, c’est la solution à privilégier. Cette technique permet d’éviter les bridges qui nécessitent la mutilation de dents saines et permet aussi de remplacer les appareils amovibles par une prothèse fixe.

19 – Pourquoi le remplacement des dents manquantes par des implants n’est-il pas systématique ?

Il y a 4 raisons :

  • la considération financière : la thérapeutique implantaire a un coût et il faut pouvoir l’assumer.
  • les problèmes de santé contre-indiquant une intervention chirurgicale (diabète non stabilisé, déficit immunitaire, certains problèmes cardiaques, etc.)
  • les contre-indications d’ordre locale, comme l’insuffisance d’os. Dans certains cas, cette insuffisance peut être gérée par des techniques de régénération osseuse.
  • l’absence de motivation du patient.

20 – Quels sont les risques médicaux ?

Dans la plupart des cas, les implants sont posés sous anesthésie locale au cabinet dentaire. Les risques médicaux sont ceux de la chirurgie dentaire en général. Sur un patient en bonne santé, il n’y a pas plus de risques que pour une extraction.

21 – Quels sont les obstacles anatomiques (zones à ne pas léser) ?

Ils sont différents entre le maxillaire supérieur et le maxillaire inférieur.

Maxillaire supérieur :

Le maxillaire supérieur est un os présentant une importante cavité remplie d’air : le sinus maxillaire situé au dessus des molaires et prémolaires. Le principal risque est l’effraction de ce sinus par un forage trop profond. Ce n’est pas grave. Dans la majorité des cas, la cicatrisation joue son rôle. Il n’y a aucune conséquence post-opératoire. Quand il n’y a pas suffisamment d’os, on peut combler partiellement le sinus avec des matériaux de substitution.

Maxillaire inférieur :

Le principal obstacle anatomique est le nerf dentaire inférieur (NDI) qui chemine à l’intérieur de la mandibule, de la dent de sagesse jusqu’à la canine. Cet élément anatomique ne doit pas être lésé. Les conséquences peuvent être très gênantes pour le patient. En effet, ce nerf assure la sensibilité des dents, d’une partie de la cavité buccale, et de l’hémi-lèvre inférieure du même côté. Sa lésion peut provoquer des hypo-sensibilités temporaires ou définitives de la lèvre inférieure et de certaines dents. Les risques sont donc plus importants au niveau du maxillaire inférieur que du maxillaire supérieur. L’examen scanner permet de repérer ces obstacles et de mesurer la hauteur d’os disponible.

  • Le Nerf Dentaire Inférieur (NDI) chemine à l’intérieur de l’os.
  • Les 2 molaires sont absentes. La hauteur osseuse disponible est matérialisée par la flèche.

22 – Combien de temps faut-il attendre pour avoir une nouvelle dent ?

Le délai entre la pose de l’implant et la réalisation de la prothèse est généralement compris entre 2 à 3 mois. Dans certaines conditions et s’il s’agit en particulier d’une dent antérieure, on peut poser un implant et mettre une dent provisoire dans la même séance, de façon à ce que le patient ne soit jamais édenté.

23 – Y a-t’il des échecs ?

Le 100% de taux de succès n’existe pas. Le taux d’échec ne représente que 5% des implants posés. Cette statistique est valable dans le monde entier. En cas d’échec, on remplace l’implant qui n’a pas pris par un autre. Ce deuxième implant reposé au même endroit que le premier a de nouveau un taux de succès de 95%.

24 – Quelle est la durée de vie d’un implant ?

Un implant ostéo-intégré peut le rester à vie. Certains implants posés il y a plus de 25 ans ne présentent aucun signe de faiblesse. On peut imaginer que ces implants pourraient avoir une durée de vie bien au delà. En revanche, la prothèse fixée sur l’implant peut se détériorer au fil des ans. Il faudra donc la changer de la même façon qu’une prothèse sur dent naturelle.

25 – Quelle marque d’implant doit-on me poser ?

L’implantologie est en pleine expansion et c’est un marché très attractif pour les fabricants. Ils sont de plus en plus nombreux.

Aujourd’hui de nouvelles marques envahissent le marché. Quelque soit la marque, le matériau est le même : le titane.

Les seules différences entre les marques sont :

  • l’état de surface de l’implant qui constitue un élément important par le contact os-implant qu’il définit. En fonction de l’état de surface, l’ostéo-intégration est plus ou moins rapide.
  • « l’acastillage » qui est l’ensemble des pièces qui vont servir à réaliser la prothèse. Cet acastillage est conçu avec plus ou moins d’ingéniosité par les fabricants.

Tous les implants norme « CE » mis sur le marché ont un état de surface compatible avec une bonne
ostéo-intégration
.

26 – Pourquoi un praticien choisit une marque plutôt qu’une autre ?

Il y a de nombreuses raisons :

  • certains praticiens préfèrent utiliser les marques d’implants qui ont fait leur preuve depuis plus de 30 ans.
  • d’autres praticiens font confiance à de nouveaux implants (ancienneté moins de 10 ans).
  • d’autres privilégient l’acastillage.
  • etc.

Quelque soit la marque, le taux de succès est toujours le même : 95 à 98 %

27 – Je dois refaire ma prothèse sur implant chez un autre dentiste ?

C’est un problème important que nous rencontrons de plus en plus. Les patients voyagent, déménagent, changent de praticien et l’on voit arriver dans nos cabinets des patients dont les implants sont parfaitement ostéo-intégrés, mais dont la prothèse est à faire ou à refaire.

L’implant est comme une « cheville » dans laquelle vient se visser la pièce prothétique. Malheureusement le « pas de vis » à l’intérieur de l’implant varie d’un système à l’autre. En conséquence, pour refaire une prothèse sur implant, il est nécessaire de connaître les références de l’implant posé et les coordonnées du fabricant qui fournit les pièces prothétiques.

Il peut arriver que :

  • le patient ait perdu les références de ses implants.
  • le cabinet dentaire qui a posé les implants n’existe plus.
  • le fabricant des implants et des pièces servant à faire la prothèse n’existe plus.

Dans la plupart des cas, le dentiste saura gérer la situation. En effet, il existe une compatibilité des pièces prothétiques entre différentes marques d’implants. Dans certains cas, assez rares, où il n’existe plus de compatibilité des pièces prothétiques avec un autre système, il est nécessaire de retirer l’implant, d’en attendre la cicatrisation osseuse avant d’en reposer un autre.

28 – Doit-on obligatoirement poser les implants dans un bloc opératoire ? NON

La grande majorité des implants sont posés dans les cabinets dentaires. Plusieurs enquêtes ont montré que le taux de succès entre la pose d’implants au cabinet dentaire et la pose d’implant dans un bloc opératoire est le même. Les chirurgiens-dentistes qui posent des implants dans leur cabinet sont équipés de façon à réaliser un contexte stérile pour éviter une contamination du site chirurgical. La pose d’implants dans le cabinet dentaire permet la prise de radio de contrôle en pré-opératoire.

En conclusion :

  • L’implantologie est une technique fiable qu’il faut privilégier.
  • Les obstacles anatomiques sont gérés par les examens radiologiques pré-opératoires.
  • Tous les implants mis sur le marché, certifiés norme « CE » ont la possibilité d’obtenir une ostéo-intégration.
  • Vous devez conserver les références des implants qui vous ont été posés.